Pas d'amélioration avant 2028
Logement, étudiants en galère
Le logement étudiant en France est depuis des années en tension et avec l’augmentation du nombre d’étudiants - au moins jusqu’en 2028 - aucune amélioration n’est attendue.
Pas d'amélioration avant 2028
Logement, étudiants en galère
Le logement étudiant en France est depuis des années en tension et avec l’augmentation du nombre d’étudiants - au moins jusqu’en 2028 - aucune amélioration n’est attendue.
Pas d'amélioration avant 2028
Logement, étudiants en galère
Le logement étudiant en France est depuis des années en tension et avec l’augmentation du nombre d’étudiants - au moins jusqu’en 2028 - aucune amélioration n’est attendue.
Le logement recouvre en France des conditions très différentes, économiquement, socialement et géographiquement. Ces disparités pour les 2,7 millions d’étudiants en France sont sources d’inégalités pour les conditions d’études ; et elles font du logement étudiant un marqueur social sur lequel interviennent de nombreux acteurs, Etat, collectivités territoriales, institutions universitaires, CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) et d’autres instances publiques ou associatives, secteur privé.
Selon les données recueillies par l'enquête de l'Observatoire national de la vie étudiante de 2020, la plus récente, 33 % des étudiants habitent chez leurs parents ou chez l'un deux, 45 % sont en location (seul ou à plusieurs) et 12 % vivent en résidence universitaire.
À titre de comparaison, d'après la 21e enquête sur la situation économique et sociale des étudiants en Allemagne (2016), 20 % des étudiants vivaient chez leurs parents, 21 % résidaient avec leur conjoint, 12 % habitaient en résidence universitaire, soit la même proportion qu'en France, 30 % étaient en colocation, 17 % vivaient seuls dans un logement.
Lorsque les étudiants doivent quitter le domicile de leurs parents, ils ont la possibilité de trouver un logement dans le parc diffus, en location ou en colocation, ou d'accéder à un logement au sein d'une résidence selon le rapport d'information du Sénat de juillet 2021 sur la vie étudiante.
Ce parc diffus signifie que le logement est la principale dépense des étudiants et source d’inquiétude pour les étudiants et leur famille.
La dépense moyenne pour le logement d’un étudiant est de 552 €, avec de fortes disparités territoriales entre 799 € à Paris et 483 € dans les villes de moins de 200 000 habitants. (Source Rapport Ove déjà cité).
Les étudiants peuvent bénéficier d’un très large et très complexe éventail d’offres d' aides sociales pour leur logement, APL, ALS, ALF, avec ou sans plafonds de ressources.
Les étudiants en plus grande difficulté financière peuvent se diriger vers les résidences étudiantes qui ont été à l’origine développées par Jean Zay, ministre de l’Education du Front Populaire. Les Crous (qui sont des établissements publics régionalisés dépendant du ministère de l’Education Nationale) - gèrent ainsi des résidences étudiantes dont la capacité totale s’élève à 175 000 places. Les demandes ne sont toutefois pas toutes satisfaites et des résidences étudiantes privées accueillent également une part significative d’étudiants y compris boursiers.
Selon l'association AIRES3, citée dans le rapport du Sénat, il manquerait au moins 250 000 logements étudiants pour répondre à la demande. Face à ces insuffisances, le gouvernement a engagé plusieurs plans, un plan de 2013 destiné à créer 40 000 logements sociaux étudiants avant la fin 2017, dont la moitié en Île-de-France et dont les objectifs ont été tenus ; et un plan de 2018 visant la construction de 60 000 logements étudiants à l’échéance de 2022 qui n’a pas été rempli. Il reste que nombre de logements dans les résidences universitaires sont en mauvais état et en deçà des normes malgré les efforts de rénovation toujours en cours des CROUS.
Cette tension sur le logement étudiant a ouvert une opportunité au secteur privé dans l’immobilier qui offre des logements étudiants dans les villes universitaires aux prix du marché et constitue un investissement intéressant pour les bailleurs, associé à des avantages fiscaux.
Enfin, pour pallier cette pénurie de logement, plusieurs associations ou municipalités offrent des possibilités de logement intergénérationnel où une personne de plus de 60 ans offre une chambre à son domicile à une loyer favorable ou gratuitement en échange d’aides à la personne âgée. Mais on est loin de compte…
CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires)
OVE (Observatoire national de la vie étudiante)
Association Interprofessionnelle des Résidences Etudiants et Services (AIRES)
Rapport du Sénat sur la vie étudiante en France (juillet 2021)
Enquête sur le logement OVE
Aides au logement étudiant, fiche Logement intergénérationnel