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Nouveaux programmes Français et Maths cycles 1 et 2 (25/10/24)
Présentés au Conseil supérieur de l’éducation en juin 2024, les nouveaux programmes de français et de mathématiques pour les cycles 1 et 2 ont été publiés au Journal Officiel du 25 octobre 2024 et entreront en vigueur à la rentrée scolaire 2025.
Décidée dans le cadre du choc des savoirs, la refonte de ces programmes est destinée à "améliorer l’exigence, la lisibilité et la qualité du cadre des apprentissages". La formulation de ces programmes doit permettre aux familles de mieux comprendre le parcours de leur enfant en matière de connaissances et de compétences à acquérir au fil des années. Ces programmes fixeront des contenus de la maternelle au CE2 de manière conduire un enseignement efficace et progressif, s’appuyant sur des repères de progression, des attendus annuels ainsi que sur les dernières recommandations de la recherche pour l’enseignement des fondamentaux. Enfin, ils constitueront un outil de référence pour les enseignants.
Source Education nationale
PLF 2025 - Education nationale (16/10/24)
Un budget stabilisé avec une baisse des effectifs
Le budget annoncé se maintient à 63 Md€, soit 834 M€ de plus que le budget 2024 (+1,4 %) qui était de 62,1 Md€ sur le périmètre "Éducation nationale" (sans le périmètre "Jeunesse") mais avec la coupe de 692 M€ en février 2024 cette hausse est seulement de 132 M€.
Néanmoins, les effectifs sont en baisse en lien avec la baisse démographique, ainsi "81 000 élèves de moins sont attendus à la rentrée 2024 et 97 000 de moins à la rentrée 2025" ce qui entraîne la suppression de 4 035 ETP d’enseignants, mais aussi la création de 2 000 postes d’AESH et de 35 postes administratifs. Les nouveaux effectifs se répartissent comme suit :
- 3 155 ETP sont supprimés dans le premier degré public,
- 181 ETP sont supprimés dans le second degré public,
- 660 ETP sont supprimés dans le premier degré privé sous contrat,
- 40 ETP sont supprimés dans le second degré privé sous contrat,
- 35 ETP administratifs sont créés.
Quid des rémunérations et déroulé de carrière ?
5,7 Md€ seront consacrés à "une hausse du nombre de promotions à la hors-classe en 2025 (passage du taux de 22 à 23 %)" pour les enseignants, ce qui "contribue à accélérer les carrières, notamment en milieu de carrière". Les personnels de direction, à compter du 1er janvier 2025, connaîtront une revalorisation du deuxième grade de la carrière "avec des possibilités de déroulement de carrière facilitées et pour leur permettre d’accéder à une rémunération plus attractive". Le Pacte (et pas les HSE et pas les augmentations) représente une "montée en charge de 98 M€" du pacte enseignant "au profit de la mission prioritaire de RCD dans le 2d degré". Cela représente "420 000 parts de pactes attribuées aux académies, soit 50 000 parts de pacte supplémentaires par rapport à 2024".
Quels sont les moyens supplémentaires sur l'objectif prioritaire qu'est l'école inclusive ?
Le recrutement de 2 000 AESH est prévu dans le budget, pour un total de 4,6 Md€. Le développent développement des Ulis se poursuivra notamment en collège. L’expérimentation des PAS (Pôle d'appui à la scolarité) se poursuivra par le déploiement de 100 emplois et 25 M€ sont dédiés au fonds pour le matériel pédagogique adapté.
Les réformes "Choc des savoirs" et groupes de niveau pour les 6ème et 5ème sont confirmées :
"Les moyens mis en place à la rentrée 2024 pour les groupes de besoin en mathématiques et en français en classe de 6e et 5e, soit 2 300 emplois, sont reconduits en 2025" mais pas d'extension prévue pour les classes de 4ème et 3ème pour le moment.
Autres moyens maintenus sans augmentation sur la partie Education prioritaire :
- L'accueil de 8h à 18h est maintenu et ainsi que les moyens attribués au dispositif "Devoirs faits"
- Le budget de 5,4 M€, des contrats locaux d’accompagnement (CLA) : dispositif pour les établissements hors REP est reconduit.
- Le dispositif Vacances apprenantes reste doté des mêmes moyens : 20 M€
- La création et réhabilitation de plus de 4 600 places d’internats d’excellence dans les territoires ruraux sera poursuivie par le budget 2025, en lien avec les collectivités concernées
Là où il y a augmentation :
- Le fond d’innovation pédagogique (FIP) sera doté de 25 M€ supplémentaires,
- 10 M€ supplémentaires seront consacrés au pass culture en 2025
PLF 2025 - Focus sur le budget du ministère de l'Enseignement supérieur (16/10/24)
En atteignant 26,8 Md€, le budget apparaît en "légère augmentation" par rapport à 2024, avec + 89 M€ supplémentaires.
Explications : en 2025, les moyens alloués à la mission « Recherche et enseignement supérieur » doivent permettre de poursuivre la montée en charge des mesures de la loi de programmation de la recherche. Ces moyens supplémentaires sont principalement consacrés à la poursuite de la revalorisation indemnitaire annuelle à destination des personnels de recherche et aux financements de la recherche sur appels à projets autour de plusieurs axes scientifiques disciplinaires et transversaux (sciences de la vie, sciences de l’environnement, numérique etc.).
Côté Intelligence artificielle et Numérique, rien de significatif n'a été présenté pour la Secrétaire d'État chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique
Au sujet du programme "Vie étudiante", présenté comme une priorité par le ministre :
Le financement des dispositifs existants : les Cordées de la réussite, les prêts étudiants garantis par l’État, le tutorat et l’accompagnement personnalisé, le déploiement des DU Paréo est reconduit sans le détail des dotations budgétaires.
Annonce également d'une augmentation de 30 M€ de la subvention du réseau des œuvres, qui atteindra ainsi 740 M€ en 2025, afin de lui permettre de "faire face à la hausse de fréquentation dans les restaurants universitaires (+2 613 places en 2025), tout en améliorant la qualité des repas dans un contexte de coût croissant des denrées alimentaires".
Enfin, le repas à 1 € pour les étudiants boursiers et ceux en situation de précarité est maintenu.
Parution des décrets d'attributions des ministres de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur (11/10/24)
Décret d'attribution d'Anne Genet, ministre de l'Education nationale
Ses missions sont ainsi présentées :
- Le ministre de l'éducation nationale prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière d'enseignement préélémentaire, élémentaire et secondaire et en faveur de l'accès de chacun aux savoirs.
- Il veille, conjointement avec les autres ministres intéressés, au développement de l'éducation, notamment artistique, culturelle, sportive et civique, des enfants et des jeunes adultes tout au long de leurs cycles de formation.
- Il contribue à la définition et à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d'égalité des chances et de lutte contre les discriminations.
Décret d'attribution de Patrick Hetzel
Des missions en lien avec le ministère de l'économie :
- Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement relative à l'enseignement supérieur et à la vie étudiante.
- Il propose et, en lien avec les autres ministres intéressés, met en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de la recherche et de la technologie. Il est associé par le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie à la définition et au suivi de la politique en matière d'espace.
- Il prépare les décisions du Gouvernement relatives à l'attribution des ressources et des moyens alloués par l'Etat dans le cadre de la mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur ». A cet effet, les autres ministres lui présentent leurs propositions de crédits.
- Il contribue à la définition et à la mise en œuvre des programmes d'investissement d'avenir gérés par le secrétariat général pour l'investissement.
- Il est compétent, conjointement avec le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et en lien avec les autres ministres intéressés, pour la définition et le suivi de la politique en matière d'innovation.
- Il participe à la promotion des sciences et des technologies, à la diffusion de la culture scientifique, technologique et industrielle ainsi qu'à la politique de transition écologique et énergétique.
- Il élabore et met en œuvre, en lien avec les autres ministres intéressés, la politique du Gouvernement en matière d'intelligence artificielle et de numérique.
Ils rejoignent le cabinet d'Anne Genetet (30/09/24)
Rayan Nezzar et Dominique Malroux devraient être nommés directeurs adjoints au cabinet de Anne Genetet, nouvelle ministre de l'Education nationale. Robin Reda devrait rejoindre le cabinet en tant que conseiller spécial.
Rayan Nezzar est l'ancien conseiller "action et comptes publics" de Gabriel Attal à Matignon. En 2016, il rejoint la direction du budget comme adjoint au chef du bureau de la solidarité et de l’insertion (2016-2018), puis comme adjoint au chef du bureau de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (2018-2019) avant de devenir adjoint au chef du bureau du logement, de la ville et des territoires (2020) puis comme chef du bureau des comptes sociaux et de la santé (2020-2022). Il a occupé notamment la fonction de conseiller au ministre de l'enseignement supérieur sur les réformes prioritaires, lycée pro, jeunesse et pilote le chantier sur la réforme de la formation initiale des enseignants.
Dominique Malroux, un pur produit de l'Education nationale. Il est Dasen de Loire-Atlantique. Il a commencé sa carrière en tant que professeur des écoles, dans l’académie d’Orléans-Tours, puis occupé tour à tour plusieurs postes dans cette académie : directeur d’école, coordonnateur de RRE, maître formateur, conseiller pédagogique. En 2006, il est reçu au concours des personnels de direction en 2006, et intègre alors le collège Jean-Renoir de Bourges (Cher) comme principal adjoint. En 2009, il devient principal dans un autre établissement du département et obtient la même année, à l’IAE de Poitiers, un master en gestion et management des établissements du système éducatif. En 2015, il prend la direction du lycée professionnel Chaptal à Amboise (Indre-et-Loire), avant de devenir directeur de cabinet du recteur d’Orléans-Tours en janvier 2016. Fin 2017, il quitte cette académie pour celle de Bordeaux, pour occuper le poste de Dasen adjoint en Gironde jusqu’à la fin de l’année scolaire 2018-2019. En septembre 2019, il est nommé Dasen de la Corrèze, puis il devient Dasen de la Loire-Atlantique en octobre 2023 .
Robin Reda est un ancien député Renaissance de l’Essonne. Elu en juin 2017, il avait été désigné rapporteur spécial du budget de l’enseignement scolaire pour le PLF 2023. Dans ce cadre, il avait publié un rapport d’information sur la médecine scolaire et la santé à l’école, ainsi que sur l’enseignement agricole. À l’Assemblée nationale, il a été membre de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation, et secrétaire de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique.
L'Institut Montaigne prend position sur l'enseignement des maths en primaire (26/09/24)
Dans sa note "Mathématiques à l'école, résoudre l'équation" parue le 25 septembre 2024, l'Institut Montaigne prend position pour une dépolitisation de la politique publique de l'éducation. L'Institut propose de s'appuyer davantage sur les acquis de la recherche et de replacer le politique à sa juste place dans le domaine de l'éducation.
Comment ? En créant une instance indépendante du pouvoir politique dépourvue d'orientation idéologique avec un collège de scientifiques nationaux et internationaux qui aurait pour mission de :
- dresser et mettre à jour l'état de l'art des connaissances scientifiques
- impulser des expérimentations de politiques éducatives de manière ciblée
- certifier les manuels scolaires en collaboration avec les éditeurs
- Et évaluer l'opportunité des politiques publiques avant toute mise en oeuvre.
La note insiste sur la priorité pour améliorer les résultats en mathématiques en primaire et les actions à initier dès la maternelle en s'appuyant sur un dispositif de dépistage des compétences en grande section. L'objectif est d'identifier les enfants nécessitant un soutien précoce et renforcé.
L'Institut souhaite que les mathématiques soient valorisées avec une approche ludique dès le plus jeune âge et que les enseignants, les parents et les collectivités soient mobilisés. Il préconise que les classes de CM1 et de CM2 soient particulièrement surveillées sur les performances en maths car il s'agit d'un moment-charnière d'affaissement du niveau. Enfin, l'Institut propose une piste de renforcement des apprentissages en maths par une meilleure formation initiale des enseignants, une formation continue plus suivie et un accompagnement sur les deux premières années d'enseignements.
Rapport Fondation Jean Jaurès sur l'Education prioritaire (16/09/24)
Ce rapport a été rédigé par Timothée Berenguier - étudiant à l’IEP de Lille en master 1 d’affaires publiques, spécialisé dans les enjeux éducatifs. Il s'appuie sur des entretiens et des études de terrain principalement faits sur le département du Nord. Le parti pris de ce rapport est de s’intéresser à la synchronisation des dispositifs d’éducation prioritaire, à la manière dont ils s’articulent entre eux et avec les dispositifs de la politique de la ville.
Premier constat : si les moyens alloués à l'éducation prioritaire ont été substantiels, ils se sont montrés largement insuffisants face à l'ampleur de la mission. Les dispositifs d’éducation prioritaire manquent par ailleurs d’un pilotage et d’une impulsion stables dans la durée. Enfin, l’instabilité du pilotage de l’éducation prioritaire s’assortit d’un manque d’évaluation de ces dispositifs.
Pistes proposées :
Optimiser la géographie de l'éducation prioritaire, avec une meilleure synchronisation entre éducation prioritaire et politique de la ville. Le rapport propose à cet effet "des assises locales de la géographie prioritaire, pour synchroniser l’éducation prioritaire et la politique de la ville", en vue d’actualiser la carte de l’éducation prioritaire et la coordonner avec la géographie de la politique de la ville
Renforcer le pilotage de l'éducation prioritaire avec :
- la création, au niveau national d’un comité interministériel de l’éducation prioritaire piloté par l’Éducation nationale.
- la création, au niveau académique, d’un poste de délégué académique à la mixité socio-scolaire
- Et au niveau des écoles : attribuer aux directeurs du premier degré des moyens de secrétariat
Formation des personnels éducatifs des collectivités (12/09/24)
Le réseau Canopé et l'Andev (Association nationale des directeurs et cadres de l'éducation des villes et des collectivités territoriales) ont signé le 6 septembre 2024 une convention pour une collaboration renforcée au service de la formation des personnels de la communauté éducative dépendant des collectivités territoriales.
Objectifs : "répondre aux enjeux de la continuité éducative" entre le temps scolaire et le temps périscolaire, en formant des cadres, des animateurs territoriaux, des éducateurs, des personnels de restauration et des Atsem", mais aussi que "cette alliance éducative" permette "de répondre aux enjeux de la continuité éducative entre le temps scolaire et le temps périscolaire pris en charge par les collectivités : former les enseignants et les personnels périscolaires, ainsi que les cadres et les élus des collectivités, renforcer cette continuité en partageant des références et des pratiques éducatives communes pour favoriser la réussite des enfants et des jeunes".
Ce partenariat prévoit : la promotion auprès des adhérents de l'Andev du Pack Educ du Réseau Canopé, consistant en une offre de ressources et de formations regroupant la programmation de plusieurs cycles de webinaires, des dossiers thématiques et des témoignages d'experts accessibles depuis un espace en ligne réservé.
Limoges : l'accompagnement scolaire hors REP par des enseignants volontaires (10/09/24)
La municipalité de Limoges souhaite expérimenter une formule d'études renforcées en mathématiques et français à partir du mois de novembre 2024 qui mobilisera des professeurs des écoles volontaires rémunérés via des vacations.
Cette expérimentation fait suite à une consultation organisée auprès des enseignants, des familles et des agents périscolaires pour renouveler le projet éducatif territorial de la Ville pour la période 2024-2027, que "ce besoin d’une étude renforcée a été identifié pour les écoles hors quartiers prioritaires" Déployer un "accompagnement différencié" pendant une heure, après la classe, ciblant les classes charnières entre l’école maternelle et l’école élémentaire (CP) et entre le primaire et le collège (CM2) en privilégiant "une approche plus ludique"
La Ville comptera sur les enseignants des 16 écoles concernées pour : un, identifier le groupe de 12 enfants qui en bénéficiera, et deux, se positionner pour encadrer ce temps périscolaire.
La Ville de Limoges prévoit un budget prévisionnel de 50 000 euros, adaptable selon la volumétrie, ce budget permettra de financer 15 à 30 études, pouvant concerner 200 à 400 enfants.
Un rapport de l'OCDE questionne l'amélioration des résultats en éducation en France (26/08/24)
Comment pourrait-on améliorer les résultats des petits Français dans le domaine de l'éducation ? C'est la question à laquelle l'OECD-OCDE se propose de répondre dans son dernier rapport Etudes économiques 2024.
Le constat :
L'OCDE reconnaît des dépenses importantes par la France avec une "détermination" à proposer une éducation de qualité : en moyenne nous dépensons plus que la moyenne des pays de l'OCDE mais nous obtenons des résultats insuffisants qui entravent le développement des compétences nécessaires pour le développement du pays, notamment sur la double transition écologique et numérique.
L'organisme ne nous épargne pas : baisse des résultats en lecture au cours de la dernière décennie, faibles scores PISA et surtout un lien entre milieu socioéconomique et résultats scolaires est particulièrement fort.
Les préconisations :
- Poursuivre le rééquilibrage des dépenses de l’enseignement secondaire vers l’élémentaire
- Continuer à s'attaquer aux sources des inégalités dès l'école élémentaire pour limiter le nombre d'élèves en retard dès le plus jeune âge et la nécessité de mesures de rattrapage à l'école secondaire
- Travailler à un juste équilibre entre centralisation et autonomie des établissements
- Renforcer le rôle, les responsabilités et les parcours professionnels des chefs d’établissement,
- Mettre en avant des pratiques pédagogiques innovantes et efficaces en renforçant "l’utilisation d’approches pédagogiques modernes, notamment des pratiques d’activation cognitive", en veillant à ce que les enseignants "aient les connaissances et les qualifications suffisantes, disposent du temps nécessaire, et puissent bénéficier d’un soutien et d’un retour d’informations adéquats".
- Accompagner les enseignants en leur proposant un dispositif de formation continue axé sur les pratiques innovantes, en leur laissant suffisamment de temps pour planifier et assurer leurs cours, en leur apportant soutien et retour d’informations, et en facilitant la collaboration entre collègues pourrait les aider à diversifier les pratiques pédagogiques novatrices auxquelles ils ont recours.
- Poursuivre les récentes hausses de la rémunération afin de la rapprocher de la moyenne de la zone OCDE pour les enseignants de l’élémentaire et les enseignants en milieu de carrière pourrait constituer l’un des axes du renforcement de l’attractivité du métier d’enseignant.
Coupes budgétaires pour le ministère de l'Education nationale (03/06/24)
Nicole Belloubet a été auditionnée, dans le cadre des économies demandées par le Gouvernement, par la Commission des finances de l’Assemblée nationale, le 29 mai 2024, sur l’exécution du budget 2023, (voir ICI). Pour rappel, le ministère de l’Éducation nationale a vu son budget pour l’année 2024 amputé de 683 M€, sur un budget total de 63,6 Md€.
Nicole Belloubet a ainsi fourni quelques précisions sur les lignes concernées par les coupes budgétaires :
- 553 M€ qui ont pu être économisés selon la ministre, "il nous reste à trouver 130 M€"
- "470 M€ concernent des crédits de masse salariale et 213 M€ les autres"
- "À ce stade, nous avons pu faire des économies sur les crédits de masse salariale mais qui ne touchent en aucun cas les emplois. Nous avons agi sur les réserves de précaution et le reliquat de trésorerie des EPLE"
- "Nous avons réalisé des efforts de fonctionnement du ministère, à hauteur de 60 M€, ainsi que sur des prévisions techniques en matière de gestion RH, de grèves, de jours de carence, et sur des crédits réservés"
Grande consultation sur l'école avec Vers le Haut le 13 juin à Paris (28/05/24)
"L'école change demain" est une consultation citoyenne, en partenariat avec Vers le Haut, sur l'école programmée pour le 13 juin 2024 à Paris. Elle sera l'une des étapes d'une tournée organisée dans toute le France pour imaginer l'École de demain, avec celles et ceux qui la vivent au quotidien.
Les différents événements sont co-organisés avec des associations autour d'enjeux forts pour l'École mobilisant professeurs, parents et élèves. Les récits seront analysés pour identifier des pistes d'action rendue par la suite disponible en open source.
Enquête CEREQ - Origine sociale, diplôme et insertion (28/05/24)
La dernière enquête du Cereq sur la thématique inégalités et discriminations est parue.
Elle retrace l'observation en 2020 des trajectoires des jeunes sortis de formation trois ans plus tôt et les inégalités sociales observées au moment de l’insertion professionnelle. Celles-ci s’expliquant avant tout par l’effet déterminant du milieu d’origine sur le niveau de diplôme atteint. L'étude constate que cet effet persiste sur les chances d’accéder au statut cadre.
Enseignant - Métier d'avenir en pénurie ? (14/05/24)
Selon les estimations du ministère de l'Educatio nationale : près de 1 000 postes ne seront pas pourvus à l'issu des épreuves d'admissibilité.
- Le nombre d’inscrits au CRPE (Concours de recrutement externe de professeurs des écoles) et au CAPES (Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire) est moins élevé que l’an dernier
- Alors que 7 917 postes sont offerts au CRPE externe, 881 sont d’ores et déjà assurés de ne pas être pourvus.
- Les académies franciliennes sont les plus touchées : Créteil et Versailles. Alors que, respectivement, 1 037 et 1 230 postes sont offerts aux CRPE publics externes, seuls 733 et 744 candidats y sont admissibles.
- 5 122 postes sont offerts aux différents Capes externes publics et 684 au CAPEPS (Certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive). Avec des pénuries différentes selon les disciplines. Les manques les plus importants sont en allemand et lettres classiques
Objectifs européens en matière d'éducation (13/05/24)
En 2021, les États membres de l’Union européenne (UE) ont fixé un ensemble de nouveaux objectifs communs en matière d’éducation et de formation, objectifs faisant l'objet d’un suivi statistique.
Ces objectifs représentent des niveaux de référence des performances moyennes européennes
5 objectifs ciblent l’horizon 2030. Ils concernent l’éducation et la formation des jeunes et font déjà l’objet d’un suivi statistique.
- Participation à l’accueil et à l’éducation des jeunes enfants : d’ici 2030, au moins 96 % des enfants entre 3 ans et l’âge de début de l’enseignement élémentaire obligatoire devraient participer à l’éducation.
- Sorties précoces de l’éducation et de la formation : d’ici 2030, la part des jeunes de 18 à 24 ans quittant prématurément l’éducation et la formation devrait être inférieure à 9 %.
- Faible niveau dans les compétences de base : d’ici 2030, la part des jeunes de 15 ans ayant de faibles compétences en compréhension de l’écrit, en culture mathématique et en culture scientifique devrait être inférieure à 15 %.
- Faible niveau en littératie numérique : d’ici 2030, la part d’élèves de huitième année d’enseignement obligatoire ayant de faibles compétences en littératie numérique devrait être inférieure à 15 %.
- Diplômés de l’enseignement supérieur : d’ici 2030, la part des individus âgés de 25 à 34 ans ayant un niveau d’études supérieures devrait être d’au moins 45 %.
La réserve nationale du CNR Education (29/04/24)
La démarche du CNR Éducation vise à faire émerger les initiatives nouvelles fondées sur les besoins constatés par les équipes et de nature à améliorer la réussite, le bien-être des élèves et à réduire les inégalités.
Une réserve nationale a été instaurée pour permettre aux projets "pépites", des projets identifiés pour leur haut potentiel, de bénéficier d’un soutien au niveau national, humain et/ou financier.
Pour être sélectionnés, les projets doivent répondre à trois critères :
- Reposer sur un diagnostic local partagé dans le cadre d’une large concertation ;
- Présenter une valeur ajoutée pédagogique élevée et mesurable sur les résultats des élèves ;
- Constituer une source d’inspiration au niveau du bassin de l’académie ou à l’échelle interacadémique.
Lors d'un déplacement dans une école maternelle de Paris le 25 avril 2024, la ministre de l'Éducation nationale a dévoilé la première liste des quatorze premiers projets "pépites" sélectionnés au niveau national. Une nouvelle vague d’identification au niveau national de projets à haut potentiel sera lancée dans les prochains jours, en vue d’un soutien dès la rentrée scolaire 2024.
Guide pour les lycéens qui vont vers le Supérieur (22/04/24)
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche a mus en ligne un guide de la vie étudiante à destination des lycéens, baptisé "En route vers la vie étudiante !", le 18 avril dernier. Objectif : permettre aux jeunes qui s’apprêtent à rentrer dans l’enseignement supérieur de mieux connaître leurs droits et de s’informer sur les démarches à suivre sur treize thématiques, allant du sport au logement en passant par la santé.
Composition du Haut commissariat à l’Enseignement et la Formation professionnels (10/04/24)
La nouvelle équipe de Geoffroy de Vitry (ex-directeur de cabinet d’Olivier Dussopt), haut-commissaire à l’Enseignement et à la Formation professionnels a été installée depuis le 13 mars 2024.
Elle est composée de sept personnes :
- Joëlle Hélénon, directrice de cabinet (auparavant directrice de la formation et de la santé-sécurité de la FNTP - Fédération nationale des travaux publics) ;
- Elsa Michonneau, cheffe de cabinet (précédemment cheffe de cabinet d’Olivier Dussopt au ministère du Travail) ;
- Audrey Pérocheau, conseillère chargée de la formation des actifs (ancienne conseillère chargée de la formation des demandeurs d’emploi au sein des cabinets de Carole Grandjean et d’Olivier Dussopt);
- Mikaël Charbit, conseiller chargé de l’apprentissage, de la qualité de la formation et de la certification. Spécialiste des questions de formation et de certifications professionnelles ;
- Marc Géronimi, conseiller chargé de la transformation de l’offre de formation (précédemment Dafpic à l’académie de Lille) ;
- Marie-Hélène Braun, conseillère chargée de la pédagogie (précédemment conseillère chargée du "pilotage de la pédagogie et de la prévention du décrochage" au sein du cabinet de Carole Grandjean);
- Latifa Zahi, conseillère presse et communication.
Une seconde évaluation pour les Cités éducatives (05/04/24)
Une deuxième évaluation nationale a été publiée fin mars 2024 par l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep). Elle intervient 2 ans après la première évaluation.
Que dit le rapport ? Evaluation pointant encore de nombreuses lacunes, tant dans le fonctionnement que dans les actions mises en place dans les Cités éducatives
Nominations au sein du nouveau Comité national pour l’emploi (02/04/24)
L'arrêté de nomination des membres de cette nouvelle instance a été publié au Journal officiel du samedi 30 mars. Ce texte acte la nomination de 47 titulaires (et de 45 suppléants) qui siégeront au sein de ce nouveau Comité qui sera présidé par la ministre chargée de l’Emploi.
- Ce nouveau comité sera installé le 11 avril 2024.
- Ce comité devra valider les décisions de comités thématiques
Réforme de la formation initiale des enseignants (28/03/24)
Fuite d’un document de travail des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, esquissant les grandes lignes de la réforme de la formation initiale des enseignants dont voici quelques grandes lignes :
- création de nouvelles "écoles normales supérieures du professorat" (ENSP) en remplacement des INSPE actuels.
- mise en place d’une licence préparatoire au professorat des écoles (LPPE)
- déplacement du concours de recrutement en L3 pour les premier et second degrés
- le coût de cette réforme serait estimé à 607 millions d'euros et nécessiterait près de 10 000 ETP.
Audition de Nicole Belloubet devant la Commission éducation de l'Assemblée Nationale (28/03/24)
Audition à la commission des affaires culturelles et de l'éducation de Nicole Belloubet le 28 mars 2024, (en vidéo)
En bref, la ministre de l'Education nationale a assuré devant la commission :
- Tout mettre en oeuvre pour assurer la réussite éducative des élèves et redonner à l'école son rôle d'ascenseur social
- Accompagner les professeurs et personnels de l'éducation
- Refuser toute ségrégation au sein de l'école et conforter l'accès de tous à l'école
- Promouvoir une école de l'avenir en construisant l'école de demain
France Travail - Le gouvernement rassure sur le sort des Missions Locales (20/10/23)
La mise en place de France Travail a suscité des craintes au sein des Missions Locales : perdre leur spécificité ou se retrouver en position d’infériorité au sein du futur France Travail
- Questionné par les députés de différents bords politiques, le ministère du travail s’est voulu rassurant
- Le projet France Travail a selon le ministère, « pour ambition de consolider la position des Missions Locales dont le rôle majeur pour l’accompagnement des jeunes est reconnu
- Le statut des Missions Locales ne sera pas « fusionné » et son autonomie pas « remise en cause »
Un premier bilan du Contrat d'engagement "jeunes en rupture" (18/10/23)
Un premier bilan chiffré pour cette version assouplie du contrat engagement jeunes (CEJ) lancée en 2022 et s’adressant aux jeunes de 16-25 ans en rupture
- En août 2023, 6.561 jeunes ont été repérés et parmi eux, 1.461 ont signé un CEJ
- 50% des jeunes repérés est encore "en cours de remobilisation"
- Parmi ceux qui n’ont pas signé de CEJ, certains ont abandonné leur parcours mais plus de 40% d’entre eux ont été réorientés vers un autre dispositif de prise en charge ou ont trouvé une formation ou un emploi
PLF 2024 : zoom sur le budget consacré à la vie de l'élève (17/10/23)
Qu’est-il prévu au prochain budget de l’éducation nationale pour la vie de l’élève dit programme 230 ? Le PLF 2024 pour le ministère de l’Education nationale et de la jeunesse vient d’être publié.
- Ce budget est prévu pour favoriser les initiatives collectives ou individuelles au sein de projets pluridisciplinaires.
- Il comporte un volet de soutien aux acteurs externes au système éducatif dont les associations complémentaires de l’enseignement public : conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO), soutien visant à déployer des actions éducatives en adéquation avec la politique éducative du ministère, subventions allouées aux associations s’inscrivant dans les dispositifs complémentaires à l’action de l’école : ex. « devoirs faits », « École ouverte », « Plan mercredi », …
- Le budget global s’élève à 166 864 923 €