Une catastrophe éducative

 

Chaque année en France 13% des élèves interrompent leurs études.

Ce sont des "décrocheurs". Ils représentent environ 100 000 jeunes qui viennent grossir les rangs du million de sans-emplois, sans-formations ni stage.

La grande majorité d'entre eux sont arrivés au collège sans maîtriser les savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter).  Ils sont par avance les sacrifiés du système.  Abîmés moralement et psychiquement, confinés dans la pauvreté, peu mobiles, ce sont des précaires désespérés en colère contre la société et tout d'abord ses écoles. On les a vu à l'œuvre.

La réinsertion est une triste spécialité française. Après avoir abandonné nos enfants, nous dépensons sans compter pour les "récupérer", la plupart du temps sans résultat. Pour chaque décrocheur, la communauté nationale supporte un coût de 230 000 euros. 


Le gâchis économique ne doit pas dissimuler le désastre humain. 

           

                                                                            

Jeune au chômage devant Pôle Emploi

 

Pourtant des solutions existent

 

Elles ne passent pas directement par l’action de l’État mais par des acteurs tiers que ce dernier finance. Il en a compris le bien meilleur impact. La prévention est plus efficace que la remédiation. Nous en sommes persuadés. A chaque fois que le décrochage peut être évité, de toutes autres perspectives s’offrent au jeune. Il faut pour cela identifier les moments-clés où l’enfant, puis l’adolescent, risquent de décrocher du système éducatif.

 

  • Entre 5 et 7 ans, nos enfants acquièrent les fondamentaux. Ils prennent surtout goût à l’école et à l'étude. 

  • Au collège, de nouveaux défis sont à surmonter gagner en confiance, développer sa motivation et sa persévérance, mais aussi découvrir ses talents et devenir acteur de sa vie. 

  • Au collège et plus encore au lycée, arrive l'heure des choix. Les adolescents doivent développer une claire conscience de qui ils sont, ce qu’ils désirent, face aux options qui s’offrent à eux.

  • Arrivent les études supérieurs, rien n’est gagné. Il faut trouver les ressources matérielles et psychologiques pour mener à bien son projet .

C’est dans ces moments-charnières que le risque de décrochage est le plus sérieux. Plus encore pour les élèves issus des milieux modestes. Pour les aider à passer ces caps, interviennent des grandes associations, expertes dans leur domaine, présentes sur tout le territoire.. 

enfants en clubs coup de pouce en train de jouer

Notre action

 

Avec les enseignants et les parents, les associations constituent le troisième pilier de l’éducation. Elles participent pleinement à sa réussite. C'est l'alliance éducative. La Fondation AlphaOmega les aide à se financer et à optimiser leur action afin de toucher le maximum d’élèves en difficultés. Elles sont accompagnées pour cela par nos experts stratégiques et mécènes de compétences. 

 

Ces associations ponctuent les premières étapes de la vie scolaire, là où les risques de décrochage sont les plus sérieux. 

 

  • Coup de pouce aide les enfants à lire et à écrire et surtout à aimer l’école. 

  • L’AFEV propose aux jeunes de 5 à 17 ans un mentorat à leur domicile pour les aider à développer confiance et ouverture culturelle, mais aussi à créer un lien d’identification.

  • Énergie Jeunes stimule le goût d'apprendre chez les jeunes collégiens en s’appuyant sur des méthodes neuroscientifiques

  • Entreprendre pour apprendre propose une pédagogie concrète par la création de mini-entreprises permettant aux jeunes de devenir acteur de leur vie, et de découvrir les métiers de l’entreprise. 

  • Article 1 accompagne les lycéens puis les étudiants dans leur démarche d’orientation et de choix professionnels tout au long de leurs études.

  • Ecolhuma participe à la formation continue des enseignants pour les aider à faire cours devant des jeunes aux besoins particuliers, dans des conditions et milieux difficiles.

  • Et quand la prévention a échoué, nous soutenons les Missions locales qui interviennent auprès des jeunes de 16 à 25 ans pour les aider à s’insérer socialement et professionnellement.

 

Ces 7 associations accompagnent près de 400 000 jeunes en prévention, 1,1 million en remédiation et 160 000 enseignants dans leur pratique pédagogique. Elles représentent un budget total de plus 60 millions d’euros en prévention et 600 millions en remédiation. 

 

Cinq propositions simples

Forts de notre expérience et de notre expertise nous demandons au Gouvernement, de satisfaire nos demandes précises et pas forcément onéreuses, dont le seul objectif est d’éviter une catastrophe éducative et sociale. 

 

Les voici :

 

  • Chaque enfant ayant des difficultés en grande section de Maternelle, en CP ou en CE1 devrait pouvoir participer à un club Coup de pouce, pour favoriser l’appropriation des apprentissages fondamentaux en lui redonnant le plaisir d’apprendre.

  • Chaque élève de primaire et de collège en risque de décrochage doit pouvoir profiter de l’aide d’un mentor étudiant, tel que ceux mis en contact par l'AFEV.

  •  Il faut rendre accessible à tous les collégiens le programme développé par Énergie Jeunes et dont une vaste étude démontre qu’il change l’état d’esprit des élèves  et améliore leurs résultats.

  • Les collégiens de France, manquent cruellement de culture économique et d'esprit d'entreprise. Dès la fin du Collège ils devraient pouvoir créer avec Entreprendre pour apprendre, leur projet d'entreprise et lui donner vie.

  • Tous les élèves de Première et de Terminale devraient bénéficier d’ateliers conçus par l’association Article 1 pour choisir leur orientation et avoir toutes les clés pour pouvoir aborder Parcoursup avec davantage de confiance.

 

Enrayer la catastrophe éducative et sociale du décrochement scolaire est possible. Notre Fondation le démontre chaque jour. Des recettes existent, simples à mettre en œuvre. Le monde éducatif, les associations, les parents naturellement sont mobilisés. Il est essentiel que tous ces acteurs soient reconnus et soutenus par les pouvoirs publics qui seuls ne pourront relever ce défi.