Le décrochage scolaire

Un fléau, signe d'ascenseur social bloqué

Chaque année entre 80 et 100 000 jeunes de 15 ans et plus quittent le système scolaire sans diplôme. Sans aucune formation, leurs perspectives sont sérieusement réduites. Si les raisons du décrochage sont multiples, les risques sont surtout présents à des moments-clés identifiés par la Fondation AlphaOmega.

La France, en retard sur la lutte contre le décrochage

En France, il faut près de 180 ans, soit 6 générations, pour qu'une famille pauvre parvienne à se hisser dans la classe moyenne. Les jeunes d’origine modeste disparaissent au fil des études. Ils ont 2 fois moins de chance de trouver un emploi que la moyenne. Des difficultés scolaires et professionnelles dont il faut chercher les racines dès la petite enfance. La France est l’un des pays de l’OCDE dans lequel le capital linguistique, social et culturel dont on hérite à la naissance détermine le plus lourdement l’avenir. L'éducation est le levier le plus puissant pour réduire les inégalités et relancer la mobilité sociale.

Une politique de remédiation plus que de prévention

Malgré les moyens engagés, les résultats sont très aléatoires. Il y a bien la possibilité de suivre des formations, d'acquérir des compétences permettant une insertion, mais les perspectives sont sombres. Après 3 ans, un décrocheur sur deux est au chômage ou assisté. Et si un décrocheur sur deux finit bien par trouver un emploi ; cet emploi est le plus souvent précaire, mal payé, sans garantie, ou sans réelle perspective d'évolution.

De multiples facteurs

Le décrochage concerne surtout les jeunes de milieux modestes sur lesquels pèsent des conditions de scolarités défavorables : 

• Le manque de mixité sociale des élèves ; 

• Le manque de moyens matériels ; 

• Le manque d’expérience des enseignants affectés en zones prioritaires.

Quelles solutions aujourd'hui ?

Une partie de la solution est bien entendu du côté des politiques publiques menées par les gouvernements successifs à travers l'action de l'Education nationale et des professeurs. Néanmoins, faire peser toutes les attentes sur l'école est déraisonnable, car elle ne peut pas tout. C'est pour cela que la Fondation AlphaOmega travaille depuis 2010 avec les plus grandes associations éducatives de prévention du décrochage scolaire, agissant aux moments-charnières où le risque de décrocher est le plus fort. Ces associations sont implantées sur l'ensemble du territoire national et s'appuient sur des méthodes pédagogiques à l'impact prouvé scientifiquement. Elles agissent en complémentarité de l'école, à la fois sur les élèves de 5 à 25 ans, et sur les enseignants, pour les appuyer dans leurs pratiques pédagogiques.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à découvrir tous les aspects de notre diagnostic sur le décrochage :